Drole d'endroit pour une professeur, mais bon ...

La jeune femme avançait calmement dans les couloirs de Poudlard. Retrouver le calme plat des couloirs du château était un soulagement. Bien qu'elle soit devenue allergique à la pierre durant son emprisonnement à Azkaban, la perspective de retourner dans ce lieu avait été une aubaine qu'elle avait saisit. Le poste de professeur d'Enchantement ou de Sortilège, cela dépendait de la personne qui parlait, et celui d'Infirmière en Chef lui avait été accordé. Malheureusement, elle ignorait si elle allait avoir un ou une assistant/e, car coïncider ces deux fonctions n'allait pas être une partie de plaisir. La veille elle avait été présentée aux élèves et avait bien entendu détesté ce repas et le discours du Directeur. Il est vrai que tout ceci était d'un ennui monstre.

Tel une femme blanche, Quenan avançait en regardant par les diverses fenêtres qu'elle croisait. Être albinos n'avait pas été un choix, c'était une fatalité qu'elle avait très vite accepté. Mais passons sur des détails ennuyeux, en cette matinée, le soleil montrait à peine son nez, caché par des nuages d'orages qui fonçaient droit vers le château. Elle se délectait de la chaleur froide de cet astre qui venait lécher sa figure cadavérique. Elle portait une robe de Sorcier comme à l'accoutumée, mais pour changer, elle avait abandonnée le noir qui contrasté furieusement avec sa peau, et avait opté pour du vert clair, tirant sur le blanc cassé et sa robe était muni d'une capuche. N'ayant strictement pas envie de montrer ses épaules, le décolleté qu'elle arborait été rond et la naissance de sa poitrine était presque inexistante. Les manches se finissaient en pointe, de même que le bas de sa robe, et malgré la couleur clair de ses vêtements, aucune transparence n'était à déplorer.

Pour finir dans la description, elle avait mit de simple botte d'une couleur similaire, et de toute manière, sa robe étant large, on ne voyait guère ses pieds. Au détour d'un couloir, elle aperçu une silhouette, se diriger vers elle. Vue la luminosité, la distance, et l'envie énorme qu'elle avait de découvrir qui se cachait derrière cette ombre, elle continua de regarder par les fenêtres. De toute manière en sa qualité de membre du personnel de l'École elle aurait naturellement droit à un salut quelconque et si la personne en face d'elle s'avérait intéressante, une discussion ne serait pas de refus. Cette matinée froide, combinée au vent doux qui s'engouffrait dans le couloir, et à ce sentiment d'automne qui arrivait, elle redevenait la digne Héritière des Admarigan, fière mais sociable qui veut aider comprendre et partager ne serait-ce qu'un bonjour avec telle ou telle personne.

Pourquoi s'en cacher après tout c'était une belle journée qui s'annonçait et le moral devait suivre le temps ...

Ambre arriva au 5ème étage. Elle revenait de sa salle qui elle se trouvait au quatrième. Elle avait passé sa matinée dedans. Les cours n’avaient pas encore commencé, elle avait donc profité du calme de sa salle pour pouvoir copier ses premiers cours. Après une matinée d’ennuie à regarder sa plume copier toute ses pensées qui n’avait d’ailleurs pas toute un rapport avec le cour qu’elle copier, elle avait arrêter et avait ranger dans ses tiroirs touts le bric-à-brac qu’elle avait réussi à installer sur son bureau.

Elle s’était alors recueillit devant sa fenêtre, pensant à toute sa maigre vie ; ses études, sa familles, ses amis… Ses amis qu’elle n’avait pas revus depuis des années. Et pourtant, maintenant qu’elle était revenue, ils étaient tous là, à quelques kilomètres du château. Elle avait toutes leurs adresses, mais était-ce encore les bonnes ?

Réfléchissant plusieurs minutes, elle décida d’allez vérifier cela de la manière la plus simple qui soit, allez leurs écrire.
Elle attrapa sa baguette et d’un léger coup, son sac se fit de lui-même. Encre, parchemin, plumes et autres accessoires y rentrèrent en file indienne et le sac se boucla.
Elle le fit voler jusqu'à elle et le mit sur son épaule. Une attitude que sa mère détester et qui d’après celle-ci faisait trop « étudiante ». Après tout, elle n’avait que 27ans, et pour elle, sa ne l’a classer pas dans la catégorie des « femmes parfaites » comme sa mère les appelais.

Elle sortit donc de sa classe et verrouilla la porte. Elle s’avança le couloir, répondant aux salutation des élèves qui profiter de leurs instant de promenade avant le commencements des cours.
Montant le premier escalier, elle se souvint qu’il y avait durant sa jeunesse, un passage secret qui mener plus rapidement à la volière.

Tel une adolescente curieuse et amuser, elle rentrat dans le long couloir du 5ème étage et commensa à avancer. Au bout de quelques minutes, elle distingua une ombre devant elle. Un personnage un peu grand pour un élève ; peut-être un professeur ?
La personne ne semblait pas avoir mis de capuche, ce qui éliminé de la liste le professeur Jenson qui ne sortait jamais sans la sienne.

Le seul moyen pour calmer sa curiosité était d’avanser. Elle arriva devant une jeune femme qui devait avoir à peut près son âge. Etant sûre que ce ne pouvait être une élève, elle décida de se présentait. Après tout, elle ne connaissait encore qu’un professeur, autant faire la connaissance des autres.

- Bonjour.

Dit-elle d’abord simplement avant de continuer.

- Je suis Ambre Mostro, professeur d’Histoire de la Magie. Je pense que vous devez être une de mes collègues, je ne connais pas tout le monde ici.

Ajoutat-elle en souriant, espérant ne pas faire trop imposante.

Le Professeur Mostro avait bien raison, Quenan n'était pas le Professeur Jenson, bien que sa Robe de Sorcière était munie d'une cape. La jeune femme s'avança, toujours bien droite vers sa collègue et commença à la détailler gentillement en souriant. D'un seul coup d'oeil elle put savoir tout ce qu'elle voulait, à savoir que son interlocutrice était pressée, mais que malgré sa hate d'accomplir une chose qu'elle voulait faire depuis longtemps, que c'était la curiosité plus qu'autre chose qui l'avait poussée à aller vers Quenan, car ce couloir n'était pas son chemin. Elle sut aussi qu'Ambre redoutait légèrement la réaction de l'héritière des Admarigan quant à son approche peu commune qui n'en était pas moins agréable.

De plus, bien qu'elle ne se fie guère aux apparences, elle crut appercevoir un éclair de gentillesse dans les prunelles de sa collègue, et sa voix calme et douce l'insita à lui répondre.

" Bonjour Ambre, vous permettez que je vous appelle ainsi ? Je me nomme Quenan Admarigan et je suis Professeur de Sortilèges et Infirmière. ", expliqua t-elle.

Souriante, et ravie de cette rencontre, Quenan regarda le sac de sa collègue. Il semblait plein à craquer, pour sa part, l'animagus avait seulement un livre à la main, et elle était sûre que dans le courant de l'hivers, il lui serait d'une grande aide. En effet la première période de rhumes de l'année était au commencement de cette saison froide, dès les premières neiges. Pour parer à toutes éventualités et pour ne pas se laisser distanser par le Grand Gourmand qu'est le Temps (ici le temps qui s'écoule et non pas la météo ...), elle avait prit les devant et s'était plongée dans se recueil spécialisé. Enfin bref tout ça pour dire qu'elle n'était pas chargée du tout. Continuant sa rapide inspection, elle remarqua qu'Ambre s'était habillée comme pour sortir. Soudain, une ombre blanche surgit de nul part à leurs côtés. La jeune femme y jeta un coup d'oeil, et fit un rapide sourire.

" Bonjour Dame Blanche ... , lanca t-elle doucement.

Le spectre se tourna doucement vers elle et très vaguement, elle lui rendit en ajoutant son prénom juste après son salut. Puis très hagard, la morte partit en flottant à quelques centimètres du sol. Elle semblait désemparée, et bizarrement, elle passa à côté d'une armure en la saluant également, puis elle traversa à nouveau le mur en regardant tristement le sol. Elle ne semblait vraiment pas au mieux de sa forme, il fallait à tout prix que Quenan sache ce qu'elle avait, après tout c'était la seule personne qui était allée vers elle en première année, et aussi étrange que cela puis-ce parraître, les deux jeunes femmes s'étaient liées d'amitié l'une envers l'autre. De plus en sa qualité d'Infirmière, elle se devait de faire quelque chose.

" Elle ne va pas fort, il va falloir que je fasse quelque chose sinon les Serdaigles vont paniquer ... "

Ambre souria lorsqu’elle entendit sa collègue lui répondre. Elle était donc professeur et infirmière. Pas étonnant qu’elle ne l’ait jamais rencontrer, elle avait toujours eu une bonne santé et n’était jamais ou presque jamais malade, pas question donc d’infirmerie pour elle. Mais c’était toujours bon à savoir, vu sa bataille avec le professeur Jenson contre des strangulots, elle pourrait très bien un jour ce faire avoir par une de ces petites bestioles si féroce la nuit.

- Enchantée, bien sur, je me permettrais quand à moi de vous appelez Quenan.

Dit-elle, liant sa phrase à un sourire.
Comme quo elle devrait sortir un peu plus de sa salle de cour. La salle des profs ? Elle n’y allait jamais. Donc même s’il pouvait arriver à Quenan d’y aller, ce ne serait sûrement pas Ambre qu’elle y rencontrerait.
Elle s’apprêtait à entamer la discutions avec l’autre jeune femme quand un fantôme passa. Elle ne connaissait aucun fantôme, mais n’étant pas malpoli, elle fit un signe de tête au spectre qui passa long du mur. Elle fût très étonnée de la voir allez saluer une armure après avoir saluer Quenan. Elle semblait malheureuse, Ambre ne pu s’empêcher de ressentir un pincement au cœur.
D’après ce qu’elle entendait, le regard toujours tourner vers le mur que la femme avait traverser quelques instant au plus tôt, c’était le fantôme des serdaigles.

- Oui, vous avait raison ; elle ne va vraiment pas bien. Savez vous pourquoi ?

Ce rendant compte qu’une fois de plus, sa curiosité commencer à la titiller. Elle ajouta rapidement,

- Enfin, sa ne me regarde pas mais… je voulais dire…

Elle se rendais bien compte qu’elle ne trouvait aucune raison à cette curiosité maladive. Enfin, il y en avait bien une mais bon… c’était simplement son caractère…

" Ne vous en faîtes pas Ambre, à ce niveau la curiosité n'est pas répréhensible et puis vous avez le temps de modérer ce petit défaut qui n’en est pas tout à fait un ... "

La jeune femme dévisagea un instant sa collègue et plaqua sa main sur sa bouche. Mais elle était en train de disjoncter ou quoi, dire des choses pareil à un autre Professeur. A croire que côtoyer des élèves toute la journée ne lui réussissait pas, elle en oubliait que d'autre adultes enseignaient dans ce château. Reprenant le dessus, elle toussota un instant et se redressa en enlevant la main de sa bouche. Puis dans un sourire confus, elle articula ces quelques mots.

" Veuillez m'excuser, je vous parle comme si vous étiez une élève, l'habitude sans doute ..."

Une petite fossette se forma sur son menton et disparu bien vite lorsqu'elle retrouva son expression sérieuse et calme que tout le monde lui connaissait. Elle fit signe à sa collègue de s'assoir sur un banc de pierre non loin de là, se serait plsu pratique pour réfléchir et pour trouver les mots. Ce que lui demandait l'Historienne était assez complexe et il lui fallait faire dans le simple pour ne pas l'embrouiller. A chaque foulée, ses courts talons claquaient sur le sol en un bruit sourd et étouffé par la tenue de la jeune femme qui empêchait les ondes du son de se propager dans le couloir froid. Elle marchait tout doucement, son livre était coincé entre son avant-bras et ses côtes, autrement dire sous son bras, et de ce fait elle pouvait utiliser ses mains. Pour commencer, ça c'était un toc qui la motivait pour réfléchir, elle croisa ses mains sur le bas de son ventre tout en marchant, et une fois assise, son livre sur les genoux elle les croisa sous son menton. Seuls ses index étaient dressés en l'air, elle appuyait sa tête dessus. Le contact de la pierre froide était plsu qu'agréable et la motivation grandissait à vu d'œil. Croisant les jambes, elle se redressa, pour ne pas paraître trop avachie et elle commença ses explications.

" Je connais bien la Dame Blanche et une seule chose peut la mettre dans ce genre d'état, le Temps. Voyez-vous elle est maintenant fantôme, une empreinte visible de sa vie d'avant, avec des émotions, une conscience, une mémoire ... Et si j'en juge par la date d'aujourd'hui, nous approchons de son anniversaire de mort. "

Elle s'interrompit et regardant vers le mur où le spectre avait disparu. Il est vrai qu'elle faisait peine à voir, sa couleur blanc cassé tirait dangereusement vers un blanc antique. Pendant quelques secondes l'ombre du Baron Sanglant lui parrut plus présente et elle se contenta d'ajouter ces quelques mots pour ne plus penser à leurs deux vies ...

" Elle doit déprimer, je vais devoir lui administrer un petit remontant sinon elle pourrait faire une bêtise et en plus de cela, au risque de me répéter, les élèves vont s'inquiéter ... "

Soudain elle laissa échapper un petit gémissement de douleur et elle plaqua sa main sur le bas de son ventre sur le côté droit ...

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